Comment progresser pour un joueur à 1800 Elo ?
Amici sumus
Le vertige c’est, au sortir de l’ouverture, ne pas savoir quoi faire, quel plan adopter. Ce problème relève donc du domaine stratégique.
La fatigue survient au moment où il faut analyser, calculer. Le joueur ne sait pas comment aborder la position, quels coups envisager. Ici, l’obstacle est de nature tactique.
Devant ce mur, l’apprenti GM risque de se décourager, d’autant qu’il n’existe guère d’ouvrages s’adressant aux joueurs de son niveau. En effet, il paraît impossible d’écrire un manuel qui présenterait de manière exhaustive les milieux de partie. Même Mark Dvoretsky y a renoncé. J’ajouterai enfin que rares sont les manuels qui traitent de questions pratiques, à savoir la gestion du temps pendant la partie, le choix des coups candidats etc.
les erreurs d’analyse, au moins à un niveau faible, portent plus souvent sur la réplique adverse, en d’autres termes le premier coup. Cet auteur, comme d’autres, opère la distinction entre les variantes forcées (cf les combinaisons) et celles qui le sont moins.
Le vertige paraît plus difficile à combattre. Evidemment, stratégie et tactique sont intimement liées, et toute analyse commence par une évaluation de la position. Dans ce domaine aussi, on peut se reporter aux parties commentées des grands joueurs ainsi qu’à des ouvrages comme Mon système, Jugement et plan ou Stratégie et tactique aux Échecs.
les Ajécistes pourraient analyser de 2 à 4 parties par an avec le cahier des charges suivant :
- Le ton doit rester courtois. L’erreur dans l’analyse n’est pas synonyme de bêtise.
- L’analyse doit contenir du texte. Le joueur débutant a besoin d’explications (je reprends ici cette idée de Mark Dvoretsky).
- On peut utiliser l’ordinateur, mais le plus tard possible, et il faudra indiquer s’il a été utilisé.
- Il est inutile de commenter en détail le début, on peut par contre renvoyer à des parties importantes pour telle variante, et expliquer les idées stratégiques et tactiques de ladite variante.
- On cherchera à commenter le maximum de coups.
Ces propositions sont peut-être utopiques, mais je pense qu’elles pourraient permettre à chacun de jouer un rôle plus actif au sein de l’AJEC … et de progresser.
Amici sumus
Jean-Marc Comon