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Interview de Josef Mrkvicka

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  Josef Mrkvička

Rencontre avec Josef Mrkvička, président de l’ICCF

Le 27 Mars dernier, Olivier Bouverot, Pierre Ruiz Vidal et moi-même avons eu l’honneur de rencontrer Josef Mrkvička à Paris.
Comme tous les ans depuis quelques années, Josef et sa femme passent quelques jours de détente dans notre capitale, et ce fut pour nous l’occasion de le rencontrer et de l’inviter à dîner, au restaurant Thoumieux, typique de l’atmosphère parisienne si prisée des touristes étrangers et qui nous fut recommandé par Pierre.
Entre une soupe à l’oignon et un magret de canard, nous avons abordé de nombreux sujets dont il est bien sûr difficile de rendre compte après coup.
Mais Josef avait eu l’obligeance de répondre à quelques questions que je lui avais soumis avant son départ de Plzeň, et c’est cette interview que je vous propose de découvrir.

Josef Mrkvička
(prononcer «Murk-vitch-ka»)

Biographie sommaire :

Né le 15 janvier 1951 à Havličkův Brod, République Tchèque

Domicile : Plzeň, République Tchèque

Situation de famille : Marié à Alena depuis 1978, une fille Susanne (née en 1979) et un fils Philip (né en 1983)

Formation : Économie, diplôme de l’université de Prague.

Parcours professionnel : Responsable des ventes à ARTIA Prague, responsable des ventes SKODA à Plzeň et depuis 1990, consultant indépendant en investissement et analyste financier.
Actuellement travaille comme auditeur financier et analyste économique.

Échecs par correspondance : début en 1965, titre de MI et de SIM en 2002.

Activités à l’ICCF : capitaine d’équipes, responsable central de la 12ème coupe mondiale (depuis 2000), Title Tournament Commissioner (depuis 2001), président de la commission des tournois et membre de la commission des règlements des tournois.
Autres activités échiquéennes : Président de CiF (Chess in Friendship) depuis 1995 jusqu’en 2003.

Langues : tchèque, slovaque, anglais, allemand, espagnol, russe et français (à savoir les 5 langues officielles de l’ICCF)


Peux-tu nous décrire en quelques mots ton parcours de joueur et de responsable à l’ICCF et dans d’autres structures de jeu par correspondance (JPC) ?
J’ai appris à jouer aux échecs à l’âge de 10 ans avec mon père qui fut mon premier adversaire, mais il a très vite arrêté de jouer avec moi, dès que j’ai commencé à le battre régulièrement, ce qui est arrivé très vite. Plus tard j’ai joué aux échecs dans le cadre d’un cercle scolaire. Nous avons déménagé à Prague en 1964, alors que j’avais 13 ans, et deux ans plus tard je fus presque «forcé» par des amis d’adhérer à mon premier club.
Je pense que mes débuts par correspondance remontent à 1965, juste pour découvrir cette forme de jeu sans un adversaire «vivant» en face de l’échiquier. Néanmoins, comme pour de nombreux jeunes, le jeu par correspondance me parut ennuyeux et inintéressant.
Les langues étrangères ont toujours constitué un de mes principaux hobbys. Je me souviens avoir lu une publicité dans le magazine «Československý šach» en 1967-8, incitant les joueurs à participer aux tournois internationaux organisés par l’ICCF. J’y vis une excellente occasion d’améliorer ma connaissance des langues étrangères et c’est ainsi que j’ai débuté en 1968 mon premier tournoi ICCF de deuxième classe. Il me fallu près de 30 ans pour être promu de la seconde classe au niveau de «Master Class» et de décrocher le titre de Maître International Senior lors du congrès ICCF de Seixal en 2002
En 1983, je fus invité à adhérer à «Chess in Friendship», une organisation internationale privée de jeu par correspondance dont le siège est installé à Hambourg. À cause du rideau de fer, il était presque impossible à des personnes de l’Est d’obtenir des responsabilités et de prétendre être davantage que de simples joueurs. Mais les choses ont considérablement évolué depuis 1989. Après la très grave crise qu’a traversé CiF en 1994-5, je fus invité à rejoindre le Comité Exécutif de CiF à la place de Vice-Président, dans l’espoir que du sang neuf serait en mesure de sortir l’organisation de l’ornière dans laquelle elle s’était enlisée. Peu de temps après, le Président a dû se retirer pour raisons de santé, et je me suis retrouvé à la tête de l’organisation. En 1996, je fus élu à la présidence pour un mandat de 4 ans et réélu en 2000 pour un second mandat. Ma carrière à Cif s’est arrêtée en 2003 lorsque je fus élu à la présidence de l’ICCF.
En tant que responsable ICCF, je débutai comme capitaine non joueur de l’équipe tchèque participant à la finale des 5ème Olympiades. Puis je fus capitaine-joueur de plusieurs rencontres amicales par équipes.
À l’automne 1999, le délégué ICCF tchèque, Jaromir Canibal, me proposa de l’accompagner au congrès ICCF de Thun. J’y arrivai comme un véritable novice et je repartais comme responsable de l’organisation de la 12ème coupe du monde ! Mon travail de préparation débuta immédiatement après le congrès car je n’avais jamais géré un tournoi aussi important. Néanmoins, avant même le début de la Coupe du Monde, en septembre 2000, le président de l’ICCF de l’époque, Alan Borwell, me fit une proposition absolument inattendue : être le tout premier Responsable des Tournois à Titres de l’ICCF («Title Tournament Commissioner»). Je fus très honoré et acceptai immédiatement. Ma nomination fut ensuite confirmée par le congrès ICCF de Daytona Beach en 2000 et je pris officiellement mes fonctions au 1er janvier 2001. Je pense que vous connaissez le reste de l’histoire …
Comment vois-tu l’avenir du JPC et de l’ICCF en particulier ? Comment l’ICCF peut-elle se différencier des autres structures de JPC ?
Devons nous toujours appeler notre passe-temps favori «échecs par correspondance» ? L’époque où les joueurs transmettaient leurs coups par la poste ou même par échange de courriers électronique est déjà révolue. Avec le jeu par serveur, les joueurs sont assis devant un échiquier virtuel sur leur écran d’ordinateur, transmettant leurs coups par de simples clics de souris ou en les tapant sur leur clavier. Les coups sont joués en direct, l’un des joueurs assis à Paris et l’autre, disons, à Buenos Aires. Ils peuvent finir la partie en une journée, en une demi-heure ou en moins de 5 minutes. Grâce à ces moyens de communication modernes, les échecs par correspondance, caractérisés par de longues périodes d’attente du coup de l’adversaire, se métamorphosent en «échecs virtuels» joués entre des joueurs distants, plus ou moins en temps réel. Personne ne pouvait imaginer il y a seulement 20 ans, un tel développement de notre passion préférée.
Néanmoins, malgré les évolutions technologiques, le jeu d’échecs demeure le même que celui pratiqué il y a des siècles. Nous débutons toujours nos parties avec 16 pièces blanches ou noires et essayons de mater le roi adverse, comme le firent avant nous Ruy Lopez, Philidor, Staunton ou Morphy. Il n’y a pas d’échecs postaux, émail ou serveur ; il y a que des parties d’échecs jouées normalement par la poste, par émail ou par serveur.
Depuis les années 80, l’ICCF a perdu le monopole des échecs par correspondance (je continue à utiliser ce terme traditionnel dans l’attente que quelqu’un de futé en trouve un meilleur). Il y a de nos jours de nombreuses organisations qui offrent des possibilités de jouer des tournois dans le monde entier. Personne ne peut être empêché de créer une nouvelle organisation de jeu par correspondance et d’attirer des joueurs dans ses tournois, et de même, on ne peut empêcher aucun joueur de jouer ses parties dans autant d’organisations différentes qu’il/elle le souhaite.
La qualité des services offerts aux joueurs est ce qui importe. L’ICCF possède certains avantages par rapport à d’autres organisations rivales : seuls les titres internationaux de l’ICCF sont reconnus par la FIDE. De plus, l’ICCF continue à proposer des tournois joués par voie postale à tous ceux qui, pour des raisons diverses, préfèrent cette méthode de transmission classique ou ne peuvent avoir accès aux moyens modernes de communication. Lors du congrès ICCF d’Ostrava, j’ai clairement dit que les tournois postaux continueront à exister aussi longtemps que des joueurs désirant jouer par voie postale existeront.
Comment se dessine l’avenir des fédérations nationales au sein de l’ICCF ? Est-ce que tu partages les vues de Nol présentées lors du dernier congrès ?
L’avenir des fédérations nationales dépend d’elles mêmes ! Il suffit de se rappeler ce que disent les Statuts de l’ICCF : l’ICCF a été fondé par les fédérations nationales qui sont les «propriétaires» de l’ICCF et délèguent certains droits et devoirs aux officiels. Les délégués des fédérations nationales décident du futur de l’ICCF lors des congrès annuels, et sont en droit de refuser de voter les propositions qui ne correspondent pas à leurs aspirations et sont en droit de suspendre un officiel qui ne remplirait pas son devoir. Ceci constitue les principes fondamentaux qui ne changeront pas dans les prochaines années, car cela impliquerait de dissoudre l’ICCF et de la remplacer par une nouvelle organisation très différente de celle que nous connaissons actuellement.
Quant à la vision de Nol, je pense que la plupart des éléments présentés sont très réalistes. La Commission Présidentielle a pris ce document comme base de travail pour les propositions qui devraient être présentées à l’Executive Board et au Congrès de Mumbai en 2004.
Un des grands chantiers de cette année 2004 est constitué par le serveur ICCF. Peux-tu indiquer l’avancement de ce projet et les futures grandes échéances ?
Ceux qui participent régulièrement aux congrès de l’ICCF savent que, en 2001, le congrès tenu à Rimini a décidé de la création d’un serveur de jeu dédié pour l’ICCF. Malheureusement, on a perdu une année entière à cause de mauvaises décisions et nominations de responsables. C’est pourquoi, nous devons absolument nous dépêcher pour rattraper le temps perdu et rattraper nos concurrents qui ont profité de nos tergiversations.
À Ostrava, le Congrès a confirmé son approbation pour le développement du serveur de jeu ICCF et a nommé un Groupe de Pilotage pour assurer sa mise en œuvre, selon les modalités financières et calendaire définies dans le Plan de Développement. Le Congrès a approuvé la mise en place d’un Fonds de Développement destiné à financer certains projets particuliers.
Les fédérations nationales et les joueurs sont informés de l’avancement du projet par des annonces régulières postées sur le site internet de l’ICCF et distribuées aux délégués et contacts nationaux. À l’heure actuelle, les différents éléments du projet sont en phase avec le planning et le budget. Un groupe de joueurs et d’arbitres internationaux expérimentés commence à tester les fonctions de jeu et d’administration du serveur, pour s’assurer qu’il n’y aura plus de bugs lorsqu’il sera mis en route.
Si tout se poursuit correctement, les premiers tournois sur le serveur seront lancés après les vacances d’été, voire même avant. La structure et la séquence des tournois sont actuellement en discussion au sein de Groupe de Pilotage.
 
Quelles sont les actions prioritaires de cette première année de présidence et les objectifs de ton mandat ?
Mes priorités personnelles doivent respecter celles définies par le dernier Congrès, ce qui est la mission du Président et de tous les officiels de l’ICCF qu’ils soient élus ou nommés.
En parallèle à la mise en place du serveur ICCF, qui est de loin la tâche la plus importante de l’année 2004, le Comité Exécutif doit préparer de nouveaux statuts ICCF à présenter lors du prochain Congrès, préparer une refonte complète des règles de jeu par voie postale ou électronique, préparer les règles de jeu par serveur. Enfin une nouvelle structure des tournois ICCF, incluant les tournois sur le serveur, sera présentée au Congrès.
Les commissions respectives ont commencé leurs travaux sur ses points importants il y a quelques temps déjà.
Nous avons déjà réalisé quelques actions, comme la nomination de l’éditeur en chef du magazine en ligne de l’ICCF «ICCF AMICI» et nous espérons pouvoir publier le premier numéro en avril. Mais d’un autre coté, nous n’avons pas pu trouver et nommer le Commissaire responsable du Marketing et des Relations Publiques. N’y aurait-il pas un candidat français, par hasard ?
Les effectifs de nombreuses fédérations nationales sont en recul constant depuis plusieurs années. Cette baisse aura également des répercussions au niveau de l’ICCF. Existe-t-il un plan d’actions visant à limiter cette baisse et à renverser la courbe de tendance des effectifs ?
Permettez moi de paraphraser le président John F. Kennedy en m’adressant non seulement à l’AJEC mais aussi à toutes les autres fédérations membres de l’ICCF : «Ne demande pas ce que l’ICCF peut faire pour toi, mais plutôt ce que tu peux faire pour l’ICCF.»
La première question à se poser est de savoir, pourquoi les joueurs quittent leur fédérations nationales ou pourquoi ils n’y adhérent plus ?
Quelques réponses possibles :
  • Ils sont lassés du jeu par correspondance et ont décidé de le quitter à jamais. Je pense qu’il n’y a malheureusement pas de remèdes à cela, en particulier lorsque cette décision est liée au développement des ordinateurs utilisés dans le jeu par correspondance.
  • Ils préfèrent jouer par émail gratuitement à l’IECG, IECC ou d’autres organisations concurrentes. La plupart des nouveaux joueurs qui arrivent à la correspondance ne sont pas tellement intéressés par le classement ELO et les titres internationaux et veulent surtout jouer pour le fun. Ici je rejoins l’opinion de Nol, qui considère que l’ICCF ne devrait pas disperser ses forces et devrait se concentrer sur d’autres “segments de marchés”, plus particulièrement les tournois de hauts niveaux comme le Championnat du Monde et les Olympiades. À mon avis, il est très difficile de persuader des joueurs de payer pour des tournois ICCF open par exemple, alors qu’ils peuvent participer gratuitement à des tournois similaires ailleurs.
  • Il y a d’autres joueurs qui quittent leurs fédérations nationales car ils ne sont pas satisfaits par les services offerts au vu du prix de leur cotisation annuelle. Ils voudraient néanmoins pouvoir continuer à participer aux tournois ICCF soit sous le «drapeau» d’une autre fédération nationale ou en utilisant une entrée individuelle. L’existence de tels joueurs est un véritable défi pour de nombreuses fédérations nationales. Elles devraient se demander si le service offert aux joueurs est satisfaisant ou non. Bien sûr, il peut y avoir de nombreuses raisons qui font que les joueurs et les fédérations nationales ne s’apprécient pas …
Peux-tu nous dire quelques mots à l’adresse des joueurs français et tes impressions vis-à-vis de l’AJEC ?
Personnellement, je n’ai eu que de très bonnes expériences avec les joueurs français et j’ai noué de solides amitiés avec nombre d’entre eux. Mon premier adversaire français, Bernard Baroin, organisa mon hébergement dans la maison de son frère à Saint-Denis lors de ma visite à Paris en 1989. J’ai ensuite joué deux parties avec Michel Aymard à l’occasion d’une rencontre amicale République Tchèque-France au début des années 90. Durant la rencontre, nous avons réalisé que nous étions philatélistes tous les deux et nous avons continué à échanger des timbres depuis. Dans le Mémorial Ahman, j’ai rencontré Alain Rogemont qui m’a proposé il y quelques années un rendez-vous à Paris et nous avons passé une très agréable journée avec lui et sa femme.
Depuis que je suis Président de l’ICCF, je m’aperçois que l’AJEC appartient aux fédérations les plus actives et comprend de forts joueurs qui participent aux finales du Championnat du monde – Michel Lecroq participant à la Finale 17, Patrick Spitz à la Finale 18 et Christophe Léotard qualifié pour la finale du premier Championnat du Monde Email, sponsorisé par NIC. L’équipe de France conserve une chance de se qualifier pour la finale des 13èmes olympiades et participe à la finale des 14èmes olympiades. J’ai sans doute oublié de mentionner d’autres excellents résultats de la France.
L’AJEC possède non seulement de bons joueurs mais également de bons responsables. Depuis Ostrava, tu représentes l’AJEC au nouveau Comité de Management de l’ICCF, en tant que Qualifications Commissioner, avec un autre français, Frank Geider, comme adjoint. Pierre Ruiz Vidal fait partie du comité éditorial qui nous prépare le magazine en ligne ICCF AMICI.
Cela peut sembler un compliment quelque peu diplomatique, mais je me réjouis déjà du Congrès 2007 que l’AJEC doit organiser en France (¹)!
Il me semble que tu aimes venir à Paris. Peux-tu en dire quelques mots ?
Tout à fait ! Parmi les capitales européennes (Prague excepté), Paris est la ville que j’ai visitée le plus souvent. Ma première vision de Paris remonte à 1980, lorsque j’attendais un avion en correspondance pour Buenos Aires. Une seule demi journée passée à Paris m’a convaincu que je devais absolument revenir. J’ai néanmoins dû encore attendre 9 ans pour ma visite suivante, effectuée durant le très chaud été de 1989, cette fois-ci avec ma femme.
Depuis 1990, j’ai visité Paris une dizaine de fois. Durant les cinq dernières années, je m’y rends tous les printemps pour recharger mes batteries, après les premiers mois de l’année qui sont extrêmement chargés dans ma profession. J’ai l’impression que je peux mieux respirer lorsque je marche le long de la Seine et que je survole du regard la capitale depuis le funiculaire qui grimpe le Sacré Cœur. Je me promets toujours de revenir l’année suivante. Pour moi, Paris est la seule ville qui possède une «âme».
Lorsque je serai à la retraite, j’aimerais m’installer à Paris et y passer les dernières années de vie, mais j’ai bien peur que ce rêve ne se réalise jamais.
J’ai pris plaisir à jouer une partie avec toi dans le tournoi des officiels de l’ICCF GM-B disputée lors du jubilé du cinquantenaire de l’ICCF. Je sais qu’elle doit être un peu amère pour toi. Peux-tu en dire quelques mots ?
Oh mon cher Eric ! Pourquoi me poses-tu une question à laquelle tu peux mieux répondre toi-même ? En effet, comment rester à la fois courtois et exprimer ma profonde déception de n’avoir pu te battre et ainsi obtenir ma première norme de Grand Maître ! Néanmoins, je m’aperçois que tu conserves tes chances de remporter le tournoi GM-B, alors bonne chance … car mon fardeau serait un peu moins lourd à porter si je dois mon échec au vainqueur du tournoi !
Je remercie vivement Josef pour le temps qu’il nous a accordé en préparant ces réponses, et je me réjouis par avance de sa prochaine visite en France !
Je vous propose de découvrir deux parties disputées à l’occasion de ce tournoi, commentées par Josef lui-même.

Propos recueillis par Éric Ruch

(¹) : Ce point n’a toutefois encore fait l’objet d’aucune décision définitive à l’heure actuelle et sera discuté au sein du CD. (note du président)
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